Cette le 9 février 1946

Monsieur

Sans autre droit à votre bienveillance que celui que pourrait mériter à vos yeux un artiste qui s'occupe d'une chose utile, je prends la liberté de solliciter de vos bontés un renseignement que je n'ai pu trouver dans les annales de chimie, ni dans aucun des traités de chimie ou de physique connus, et dont la privation retient la publication d'un appareil que j'ai établi pour extraire du marc de raisin tous l'alcool qu'il retient, pour l'obtenir de bon goût, et à moins de frais.

Le liquide que j'obtiens du lavage du marc par cet appareil, quoique plus alcoolique que celui obtenu par le lavage usité, ne l'est cependant pas assez pour que l'on puisse en apprécier la richesse en alcool avec un alcoomètre centésimal, en raison de la difficulté de pouvoir déterminer au juste les fractions de degré que la densité de ce liquide peut présenter : évaluation essentielle sur laquelle doit reposer l'appréciation de la valeur du marc.